Violence sexuelle dans le contexte de la guerre et du déplacement forcé

De quoi s’agit-il?

Derrière ce terme abstrait se cache une multitude de formes de violence. L'identité des coupables, le lieu où la violence se produit, les personnes auxquelles elle s'adresse et l'intention qui la sous-tend sont également très différents.

L'expression «violence sexuelle» vise à exprimer qu'il s'agit d'une violence exercée d'une certaine manière, à savoir en s'attaquant à la sexualité ou à l'identité sexuelle de la personne concernée.

Par «contexte de guerre et d'expulsion», nous entendons que les personnes concernées ont fait l'expérience de la guerre (civile) et/ou de la fuite et que la violence sexuelle y est liée d'une manière ou d'une autre. Voici quelques exemples de ce contexte:

  • Les prisonniers politiques subissent des violences sexuelles en détention et/ou dans le contexte de la torture.
  • La violence sexuelle est commise par des soldats ou des civils lors d'un conflit armé.
  • Des personnes en fuite sont contraintes à des actes sexuels ou à la prostitution
  • Les personnes queer, homosexuelles ou transsexuelles subissent des discriminations et des violences sexuelles qui les poussent à fuir.

Où cela se passe-t-il?

Nous savons aujourd'hui que des violences sexuelles ont été commises dans de nombreux pays lors de conflits armés entre états, de guerres civiles ou d'affrontements religieux ou ethniques. Dans son rapport de 2021 sur les violences sexuelles liées à la guerre, l'ONU énumère les pays suivants dans lesquels de telles violences ont été officiellement signalées:

  • Afghanistan
  • République centrafricaine (RCA)
  • Colombie
  • République démocratique du Congo (RDC)
  • Irak
  • Libye
  • Mali
  • Myanmar
  • Somalie
  • Soudan
  • Soudan du Sud
  • Syrie
  • Yémen

Mais la violence sexuelle contre les hommes a été perpétrée aussi lors de nombreux conflits armés au cours des décennies précédentes. Il s'agit par exemple des conflits en ex-Yougoslavie et en Iran, en Tchétchénie, au Chili, au Sri Lanka, au Salvador, au Koweït, au Liberia, au Kenya, au Burundi, au Rwanda, en Ouganda, en Sierra Leone et au Zimbabwe.

Enfin, de telles violences ont également lieu pendant la fuite et dans les pays de transit et d'accueil, comme le montrent par exemple les rapports en provenance de Grèce et d'Italie. L'Allemagne n'a pas encore fourni d'informations fiables à ce sujet.